Résumé
Dans le contexte du tout début de XXe siècle à Londres, le roman relate, sous forme de testament/mémoire, les aventures de Lucifer Box, un artiste peintre assez doué qui mène une double vie d’agent secret au service de sa majesté le roi d’Angleterre. Tandis que Lucifer profite de tous ses privilèges d’artiste mondain, son employeur royal le met sur une affaire de disparition puis de meurtres en série. Alors que son enquête avance et révèle des évènements étranges pointant tous dans la même direction, notre cher enquêteur dandy embarque pour Naples afin de déterrer des secrets profondément enfouis, littéralement...
Mon avis
Ce petit livre de moins de 300 pages a été un vrai régal ! Le personnage principal y est pour beaucoup : débauché, égocentrique (il s’admire dans le miroir tel Narcisse), le monsieur ne se refuse rien et surtout pas le plaisir ! En fait, Lucifer Box est un mélange détonnant entre Sherlock Holmes et Dorian Gray. Le récit à la première personne permet d’accentuer encore plus l’omniprésence du héros (ou anti héros, c’est au choix) et d’avoir accès à toutes ses pensées qui sont pour le moins divertissantes. Il est cynique à souhait et trouve toujours une répartie mordante et drôle. Lucifer s’adresse même à quelques occasions directement au lecteur, j’adore ! Non seulement le personnage principal est génial mais les situations invraisemblables et hilarantes se succèdent, si bien que j’ai fait travailler mes abdos !
Pour ceux qui recherchent dans le steampunk une histoire pleine de machines tout droit sorties de l’imagination de Jules Verne ou H. G. Wells, passez votre chemin. Il s’agit d’un roman qui s’inspire énormément (presque un pastiche) de la littérature victorienne que j’affectionne. Le récit m’a fait penser aux aventures de Sherlock Holmes. Après tout Mark Gatiss est scénariste de la série Sherlock (que je vous encourage à regarder si ce n’est pas déjà fait) et acteur (il interprète Mycroft, le frère de Sherlock). J’ai aussi retrouvé des éléments des romans de Wilkie Collins, comme L’Hôtel hanté, et quelques-uns venant de Lovecraft, bref que de bonnes choses !
L’enquête tient bien la route, les rebondissements sont nombreux et le suspense bien dosé, mais la véritable force de ce livre, c’est l’humour ! Il faut féliciter la traductrice, Laurence Boischot qui a fait un super travail.
J’ai lu l’édition poche de cette collection et je la trouve esthétiquement vraiment réussie. Il y a même des illustrations à l’intérieur du livre. Je ne regrette absolument pas mon achat. Si vous avez envie de vous changer les idées et d’avoir un bon fou-rire, vous savez quoi faire. Et moi je vais de ce pas acheter le tome 2.
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