Romans policiers #1

20/10/2024
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Mon genre de prédilection est certes l’imaginaire jeunesse… Mais heureusement, je lis parfois d’autres choses ! Des biographies, des livres historiques, des essais, plus rarement… Le deuxième genre que je lis le plus est celui du policier.  Alors voici mes trois dernières lectures en policier que je vous partage !

L’écho des morts de Jordan Theorin, publié chez Albin Michel (2010)

Résumé : Tout juste installés sur l’île d’Öland, en Suède, Joakim et Katrine Westin avec leurs deux enfants ont du travail pour retaper Aludden, la vieille maison de gardien de phare qu’ils ont achetée. L’été, l’île regorge de vie mais l’hiver, les résidences secondaires se vident et l’ambiance de l’île change complètement. Une semaine après leur installation, Katrine est retrouvée noyée au bout de la jetée d’un des phares. Un accident ? Joakim n’y croit pas. Tilda, la jeune policière tout juste assignée à l’île non plus. Pourtant, il n’y a aucune preuve d’un meutre et la vie doit continuer malgré tout… Sauf qu’à Aludden, l’écho des morts n’est jamais loin.

Mon avis : Ce roman n’a pas vraiment d’enquête policière suivie. On plonge dans la psychologie des personnages, portés par l’ambiance de l’île alors que l’hiver approche. Joakim tombe dans la dépression après la mort de sa femme et ne se lève le matin guère que pour s’occuper des enfants et finir les travaux qu’ils avaient entrepris à deux. Tilda cherche à comprendre ses racines en rendant visite à Gerdof, son grand-oncle en maison de retraite, pour le questionner sur son grand-père et la vie sur l’île deux générations plus tôt. En parallèle, Henrik, un habitant de l’île, se laisse embarquer dans des cambriolages de résidences secondaires vidées de leurs occupants par deux frères pas très nets, par peur de la solitude et goût du risque. Et, en toile de fond, nous avons le journal de la mère de Katrine, qui a vécu adolescente à Aludden et qui y relate toutes les morts non naturelles et parfois terribles qu’il y a eu depuis la construction de la maison. Comment tout cela se lie-t-il ? Lisez ce roman, la tourmente de l’hiver et l’écho des morts ont la réponse !

Conclusion : Une très bonne lecture, un peu lente à démarrer, qui frôle la limite du surnaturel, à l’ambiance prenante et au final puissant, qui m’a emportée. En plus, un goût rétro en l’absence totale de smartphone (un amant qui appelle sur le fixe au bureau 🙂) et avec la présence importante d’un magnétophone à cassette !

Et avec votre esprit de Alexis Laipsker, publié chez Michel Lafont (2021)

Résumé : Un prix nobel de chimie est découvert dans son laboratoire avec le crâne défoncé et son cerveau volé. Quasiment au même moment, un grand physicien disparaît, enlevé, dans la région lyonnaise. Selon Simon Vairne, lieutenant pour la DGSI dépêché pour l’enlèvement, ce n’est pas un hasard. Mais ce n’est pa sl’avis de Cannelle Pourson, l’inspecteur de police en charge d’enquêter sur le meurtre. Les deux enquêtes continuent donc séparément et le mystère s’épaissit quand le physicien est retrouvé quelques jours plus tard, amnésique, et que d’autres enlèvements sont révélés…

Mon avis : Nous voici en France pour une intrigue qui, cette fois-ci, a tout du polar. Avec deux enquêtes officielles menées par la police en parallèle, l’auteur nous tient en haleine entre Strasbourg, le grand Sud-Est et Paris. Ce roman suit les codes du genre et, si ce n’est pour le meurtre sanglant et gore raconté au début, se laisse lire sans difficultés. La petite spécificité de Simon Vairne, un obsédé des statistiques suite à son ancienne carrière de joueur de poker professionnel, ajoute la petite touche d’originalité qui aurait manqué. On doute avec Simon, on se laisse prendre au piège avec lui contre toute vraisemblance et, pour ma part, je n’avais pas réussi à mettre le doigt sur la solution trouvée in extremis, bien qu’elle nous ait été donnée depuis le début. Bien évidemment, les enjeux deviennent plus importants qu’initialement prévu et on termine avec une course contre la montre qui fait tourner les pages à toute vitesse. Je regrette juste la manière dont Cannelle Pourson termine sa partie, je pense que cela n’apporte rien et aurait pu être évité. J’ai même du mal à le justifier.

Conclusion : Il fallait avoir l’idée, Alexis Laipsker l’a eue et l’a bien menée, jusqu’à la fin. Un bon polar, qui ne révolutionne rien mais reste un agréable moment de lecture !

Serum (saison 1, deux premiers tomes), de Henri Loevenbruck et Stéphane Mazza, publié chez J’ai Lu (2014)

Résumé : Une fusillade a lieu en plein Museum d’Histoire naturelle de New York. Quelques minutes plus tard, une femme est retrouvée entre la vie et la mort avec une balle dans la tête. Elle survivra, mais est amnésique. La détective Lola Gallagher est mise sur l’affaire et ne tarde pas à demander de l’aide à son ami psychiatre et spécialiste de l’hypnose, le Dr Draken. Seulement, les méthodes de Draken utilisent un sérum qui n’a jamais été autorisé par les autorités de santé. Son caractère cynique n’aide pas à lui faire confiance. Lola a-t-elle bien fait de lui confier Emily, alors que la mémoire de celle-ci semble cacher un complot terrifiant ?

Mon avis : Et nous voici à New York pour le troisième polar ! Cette fois-ci, nous nous retrouvons en lutte avec des enlèvements et des assassinats pour protéger les intérêts de quelques-uns (ou non ? Je n’ai lu que les deux premiers tomes sur cinq pour l’instant). Il y a des enlèvements, des assassinats, des séances d’hypnose induites par un sérum interdit et un homme au chapeau mystérieux qui sert un centre mystérieux aux manettes d’opérations médicales mystérieuses sur des cobayes humains. Il y a la vie privée de Lola, aussi, entre son fils qu’elle élève seule, son collègue et amant, son frère et son attachement déraisonnable envers Emily, témoin et victime dans l’enquête en cours. Il y a les jeux politiques entre les différentes polices et services aux Etats-Unis, l’obéissance aux supérieurs qui sont eux-mêmes subordonnés, la peur que le FBI récupère l’affaire, les méthodes de Lola qui déplaisent, les frais de consultation à payer, le jeune bleu qui prend trop de risques. Enfin, il y a la personnalité du Dr Draken, dont on ne sait s’il faut lui faire confiance ou non, s’il est un génie ou un meurtrier. 

Ça se lit très facilement, on est dans un niveau de langue très simple. Les pages se tournent sans trop y penser, d’autant plus que les tomes sont très courts (moins de 190 pages chacun) et que les cliffhangers sont bien présents. Les auteurs font, pour moi, un peu trop de mystère et la moindre occasion est bonne pour nous faire mijoter, ce qui est un peu lassant à la longue. L’exemple le plus frappant ? Nous dévoiler des scènes au centre alors qu’on ne sait encore rien d’eux et qu’aucun membre de la police n’est encore sur leurs traces. Un exemple moins important ? Ne pas nous dire tout de suite qui est la personne concernée par le très mauvais rapport médical que reçoit Lola. Mais les auteurs m’ont eue dans leur jeu sur le Dr Draken car je ne sais absolument pas quoi penser de lui. Est-il un hypocrite, un malfaiteur, un imposteur, ou simplement, lui aussi, une victime ?

Je me suis beaucoup attachée à Lola, qui a le sang chaud et est très humaine. Dommage qu’elle n’échappe pas au cliché du flic alcoolique et torturé, même si elle est en sevrage. De manière générale, les personnages jouent très bien leur rôle, tour à tour attachants ou agaçants.

Conclusion : J’ai commencé le tome 3 et très envie de savoir la fin, mais si les auteurs continuent de rajouter des couches de mystère sur des couches de mystère, sans nous donner un peu de révélations concrètes à nous mettre sous la dent dans le tome 3, je pense que je n’arriverai pas au bout !

Tine

Quand j’étais petite, je dévorais tous les livres qui me tombaient sous la main. J’ai découvert au collège la littérature de l’imaginaire et suis devenue accro. Mais en grandissant, je suis restée bloquée à la littérature jeunesse, que je consomme toujours avec un plaisir sans égal ! Je fais tout de même parfois quelques incursions dans le monde des adultes, mais j’aime proposer à mon entourage des ouvrages de littérature jeunesse qui, pour moi, dépassent les frontières des âges. Quand on aime, on ne compte pas (le nombre d’années) ! Pour ma part, j’ai lu la trilogie du Dernier souffle au lycée ! Un vrai régal !

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