Résumé
Dans le monde de Panga, l’ère industrielle est terminée. Le modèle de société capitaliste et productiviste tant choyé par les hommes a atteint un point de non retour qui a failli tout détruire. L’humanité en a tiré les conclusions et vit maintenant selon des préceptes bien différents. Froeur Dex est moine jardinier mais iel ne supporte plus la ville, sans vraiment savoir pourquoi ; alors iel décide de changer de vocation et de devenir moine de thé. Sur sa route, Dex atteindra tous ses objectifs sans pour autant s’en satisfaire. Quelque chose cloche… Et si iel partait au-delà des sentiers établis ? Qui sait ce qu’iel trouverait ? Dans le même temps Omphale, robot recyclé sauvage, recherche des humains pour découvrir ce qu’ils sont devenus depuis la Transition et répondre à une question : “De quoi les gens ont-ils besoin ?”
Avis
Le Moine de thé est l’équivalent d’un psychologue qui vous donnerait du thé pendant que vous racontez vos peines. Une bien belle vocation si vous voulez mon avis. L’univers est doux, paisible et donne à voir ce que la société pourrait devenir si l’on se débarrassait de notre modèle destructeur actuel. Ce potentiel fait rêver, mais si tout paraît idyllique, Dex, malgré son succès en tant que moine de thé ne tient pas en place ; quelque chose manque mais quoi ? Iel ne peut s’empêcher de fuir en avant au détriment de toutes les relations que iel a liées. La solitude lui semble salutaire et nécessaire mais iel ne la trouvera pas. A la place, Omphale, robot drôle et adorable va s’inviter dans son périple et l’aider à comprendre et accepter ce qu’est le sens de la vie. Rien que ça !
Le roman progresse tranquillement et propose un univers chaleureux mais pendant la majorité du roman je ne comprenais pas Dex. Iel a tout pour être heureux ! Qu’est ce qui peut bien manquer ? Un mode de vie pareil pour nous humains actuels paraît tout à fait enviable et pourtant ça ne suffit pas. L'arrivée du robot bien que tardive est salutaire au roman qui commençait à m’ennuyer car je ne comprenais pas où l'autrice voulait en venir à part nous dépeindre un monde utopique. Les dernières pages sont bouleversantes et le message, universel. J’ai eu la boule dans la gorge à leur lecture…c’était si bien écrit et si pertinent à la condition humaine. Le cheminement du roman apparaît alors logique et ingénieux. L’autrice nous a amené exactement où elle voulait pour porter le coup final, une gifle suivie d’un câlin.
Conclusion
Ce court premier tome de 133 pages est comme une couverture chaude et réconfortante au premier abord mais une mélancolie finit par vous étreindre le cœur. J’avais lu pas mal de critiques dithyrambiques à son sujet et je dois dire qu’elles sont amplement méritées, de même que le prix Hugo et le prix libr’à. Fort heureusement pour moi, l’autrice a écrit un tome 2 et d’autres romans. Je compte les découvrir petit à petit.
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